Comment nos émotions prennent nos décisions ?

 

Les émotions font partie de nos mécanismes intérieurs qui dictent nos comportements.

Tout d’abord il est intéressant de savoir que le mot nous vient du latin « Emovere » qui signifie « Mettre en mouvement ».

Une émotion sert à bouger et à passer à l’action. C’est un signal électrochimique qui prend source dans notre cerveau et qui pilote des réactions dans notre corps.

Elle se déclenche comme un voyant d’alerte qui nous signale un changement intérieur ou extérieur dans notre environnement direct et qui nécessite de mettre en place une action pour s’y adapter.

Les émotions sont liées au développement de notre cerveau et à notre mémoire.

Toutes les actions que nous entreprendrons seront donc enregistrées dans notre mémoire en relation avec les émotions qu’elles ont déclenché.

Cela dit ces émotions peuvent évoluer en fonction de nouvelles expériences.

Une émotion est physiologique, c’est un signal du corps qui demande de faire une action. Ne pas entendre un signal de son corps signifie que l’émotion va s’amplifier.

Il y a deux types d’émotions, les émotions agréables et les émotions désagréables.

Emotion agréable

La joie, c’est une sensation de bien être

Emotions désagréables

Tristesse c’est une sensation de deuil et de perte.

Peur, c’est un besoin de fuite face à une idée ou une personne.

Colère, c’est un rejet violent pour repousser quelque chose ou quelqu’un car c’est dangereux.

Surprise, c’est un changement brutal qui nous incite à nous préparer.

Dégout, c’est un rejet de quelque chose qui ne nous plait pas.

Gérer nos émotions

La gestion des émotions n’est autre que la maitrise de soi.

Il ne s’agit pas d’avoir une maitrise parfaite et de vouloir les contrôler mais d’avoir conscience que nos pensées déclenchent des émotions qui doivent s’exprimer.

L’objectif étant d’en avoir conscience pour les accepter et agir au mieux en conséquence selon les situations.

L’idée est de garder le contrôle sur son état intérieur à travers notre mental qui aura un impact forcément sur notre état physique.

La gestion de nos émotions influera positivement ou négativement nos décisions si l’on n’est pas en capacité de les maitriser.

Ces décisions auront ainsi un impact négatif ou positif sur notre énergie et donc sur notre niveau de motivation.

Car les pensées deviennent des mots qui à leur tour entrainent des actions qui se transforment en habitudes qui construisent notre personnalité selon notre façon de nous comporter.

Notre comportement aura naturellement une influence sur notre destin à travers ce que nous réaliserons ou pas.

La maitrise de soi

Il y a quatre éléments qui caractérisent la maitrise de soi.

Un esprit positif

Lorsque vous maitrisez vos pensées vous êtes en capacité de bloquer vos pensées négatives et de les remplacer par des pensées positives.

Être bienveillant et reconnaissant

La bienveillance permet d’avoir de bonnes relations avec les autres.

Quant à la reconnaissance ce n’est rien d’autre que d’avoir de la gratitude qui évite d’être envieux des autres.

Elle élimine la potentielle colère qui sommeille en vous.

Ainsi vous préservez une énergie positive qui entretien un moral positif.

Empathie

Elle développe l’intelligence émotionnelle qui favorise l’analyse et la compréhension d’un sujet, d’une personne ou d’un problème.

Elle favorise la prise de décision avec les comportements adaptés.

Persévérant

La persévérance concourt à l’atteinte de ses objectifs avec plus de concentration.

La non maitrise de soi

La non maitrise de soi

La non maitrise de soi, c’est-à-dire l’incapacité à gérer ses émotions face à des situations imprévues entraine des frustrations qui peuvent pousser à tout contrôler de manière excessive.

Nous nous mettons à confondre la méthode avec l’objectif.

Les facteurs de la non maitrise de soi

La non maitrise de soi est influencée par trois facteurs principaux.

La peur et le doute et la négativité

La peur paralyse et empêche le passage à l’action et favorise la non prise de décision. Seul le courage peut s’opposer à la peur pour la maitriser.

Le doute est plus une méconnaissance des ses propres capacités et de son potentiel.

D’où la nécessité de bien se connaitre pour mettre en place les actions pour l’acquisition de compétences par exemple.

Face à une situation lorsque l’on ne se sent pas capable d’y faire face il est nécessaire de se poser la ou les bonnes questions sur notre propre sentiment de doute et qu’est ce qui le justifie.

Faire son introspection pour balayer et identifier tous les freins est un bon moyen pour ensuite y mettre en opposition les actions appropriées.

La négativité envers soi même et les autres influence notre attitude et notre état d’esprit.

Elle déclenche des énergies négatives qui nous font perdre notre empathie et notre bienveillance avec nous-même et les autres.

Cela entraine une baisse de notre estime et de notre confiance en soi.

Les quatre leviers de la maitrise de soi

La maitrise de soi s’appuie sur des leviers qui lui permettent de formaliser sa confiance en soi avec sérénité sous certaines conditions.

Si cela passe par une meilleure connaissance de soi-même. La démarche consiste aussi à lire des ouvrages qui vous apprendront à mieux vous connaitre.

Vous apprendrez comment mieux vous exprimer en fonction de votre profil et de votre personnalité.

La connaissance de soi

Se connaitre c’est faire un état des lieux de sa personnalité pour savoir ce que l’on doit abandonner ou améliorer dans nos traits de caractères pour devenir la meilleure version de soi-même.

Si vous savez comment vous fonctionnez et comment vous manifestez vos émotions vous serez plus enclin à les maitriser.

Le questionnement positif

La formulation est d’une des clés de la maitrise de soi.

Comme l’a écrit Marshall Rosenberg, « les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs ».

La manière dont vous allez vous exprimer influencera même votre comportement.

Les mots que vous utiliserez seront issues de vos pensées qui déclencheront les émotions associées aux mots.

Et ces émotions déclencheront des actions en conséquence.

Au lieu de se demander ce qui ne va pas il est préférable de se demander comment on pourrait s’améliorer.

Selon la manière dont on se pose la question notre cerveau ne va pas aller chercher les mêmes informations pour nous aider à résoudre les problématiques.

Il est donc préférable de se poser des questions positivement.

Les questions négatives apportent des réponses négatives et les questions positives apportent des réponses positives.

Sans parler de l’effet miroir que vous renverront les gens.

Se connecter aux cerveaux d’experts

En lisant des livres sur des sujets qui vous aideraient à résoudre vos problèmes vont vous connectez aux cerveaux des experts qui les ont écrit.

Vous y trouverez des réponses en fonction de votre personnalité et de votre profil.

Suivez des formations ou participez à des séminaires ou des Masterclass avec ces experts.

Vous y rencontrerez des gens qui ont les mêmes attentes et vous pourrez échanger avec elles pour confronter vos potentielles solutions.

Quelle que soit votre approche vous obtiendrez des conseils qui vous aideront à progresser.

Vous augmenterez votre champ de connaissances et développerez votre analyse avec une grille de lecture plus fine des situations et des événements.

Il suffit souvent d’un déclic pour prendre conscience de quelque chose.

Et la lecture est une formidable source de déclics.

L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit. Aristote

Activités

Pratiquer des activités notamment comme la méditation ou des activités physiques favorisent la force physique, mentale et émotive.

Les activités participeront à votre sérénité sur ces trois plans. C’est un triptyque qui fonctionne comme trois curseurs qu’il faut régler en permanence.

Physiologiquement vous augmenterez votre niveau de dopamine et ferez baisser votre niveau de cortisone.

Vous ferez ainsi baisser votre niveau de stress et serez de meilleure humeur.

Vous évacuerez les potentiels brouillards mentaux qui empêchent de réfléchir et vous saturent l’esprit.

Vous ferez même parfois « le vide » pour vivre réellement l’instant présent.

Avec cet état d’esprit vous évacuez les pensées négatives liées au passé ou au futur.

Un très bon livre sur le sujet « L’instant présent » d’Eckhart Tolle.

Les biais cognitifs

Emotion et biais cognitifs

Les biais cognitifs influences nos émotions sans que l’on s’en rende compte.

Ils sont plus ou moins présents en fonction de notre cadre de référence. A savoir, notre éducation, nos formations, nos expériences et notre culture.

Le biais cognitif est une manière de se tromper sans s’en rendre compte. C’est ce qui influence nos prises de décisions.

Le biais est une illusion d’optique.

Le biais de confirmation consiste à conforter notre avis sur un sujet de manière subjective.

Cela signifie que l’on va prendre en compte des informations que l’on a envie d’entendre pour prendre notre décision.

Notre cerveau va trier toutes les informations et ne retenir que celles qui confortent notre perception sur le sujet.

Les biais sont inconscients qu’ils soient positifs ou négatifs. Ils nous enferment dans notre vision initiale sur un sujet.

La prise de décision

Prendre une décision en déjouant les biais cognitifs et ses émotions car on ne peut pas les éviter.

On peut juste les réguler.

Au lieu de chercher le biais de confirmation il faut aller chercher la contradiction qui remet en cause notre à priori qui peut influencer une décision.

Concernant les émotions, le tout étant de prendre conscience qu’elles vont influencer nos décisions à chaud.

Être dans la réaction en fonction de notre ressenti immédiat influencera nos décisions selon l’émotion qu’une situation aura déclenché en nous.

Pour les décisions mineures au quotidien cela n’a pas d’impact, en revanche lorsqu’il s’agit de décisions importantes il est préférable de prendre du recul et de la hauteur pour se donner le temps de la réflexion.

Deux méthodes efficaces

Il est clair que quelqu’un avec un cadre de référence qui comprend beaucoup d’expériences aura une grille de lecture plus large.

Grâce à ses nombreux retours d’expérience cette personne aura mémorisé plus de scénarios que son cerveau va mettre à sa disposition.

Ce sont les expériences qui permettent d’atténuer l’influence d’une émotion sur la prise de décision.

Pour les personnes qui ont un cadre de référence avec peu d’expérience une bonne méthode est d’appliquer les cinq accords Toltèques.

Pour rappel les 5 accords Toltèques sont :

1 – Ne prenez rien personnellement

2 – Ne faites pas de suppositions

3 – Que votre parole soit impeccable

4 – Toujours faire de son mieux

5 – Soyez sceptiques mais apprenez à écouter

Ces cinq comportements vous permettront de faire du lâcher prise en prenant de la distance pour éviter de prendre une décision sur le coup d’une émotion.

L’autre méthode consiste à utiliser la matrice de l’assertivité.

Elle vous permet de faire face à tout type de situation en gardant votre maitrise pour prendre les décisions les mieux adaptées.

En fonction de vos interlocuteurs vous adapterez votre comportement pour rester en maitrise sans vous emporter ou vous faire influencer.

En résumé

Une émotion n’est jamais un problème mais le meilleur chemin pour trouver une solution.

Vouloir contrôler une émotion pour l’empêcher de s’exprimer ne va faire que l’accentuer. Une émotion ne peut être contrôlée par un schéma mental rationnel.

A l’inverse, la réguler permettra de mieux la gérer en lui donnant la possibilité de s’exprimer dans les meilleures conditions.

De cette façon elle déclenchera l’action la mieux adaptée à mettre en place au fil du temps et des expériences.

C’est comme maitriser sa joie, après l’avoir exprimé, sans perdre sa concentration lors d’une compétition sportive.

En apprenant à mieux gérer vos émotions vous prendrez ainsi des décisions plus judicieuses.

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Je suis Luc Levasseur. Depuis 20 ans dans la formation et dans le e-learning depuis 2013. A travers ce blog je vous explique comment je suis passé de formateur présentiel à formateur en ligne

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