Communication – Les SIGNES DE RECONNAISSANCE en Analyse transactionnelle

Un mot sur l’auteur

Dans cet article nous allons aborder les signes de reconnaissance (Strokes) en analyse transactionnelle.

Un mot sur l’auteur

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L’analyse transactionnelle a été créée par Eric BERNE Médecin psychiatre à la fin des années 50. Il a identifié trois comportements humains que nous avons tous en nous et qui nous construisent tout au long de notre vie de la naissance à l’âge adulte. Ces comportements régissent nos rapports humains avec les autres.

Il présente ses travaux dans deux ouvrages de référence :

Des jeux et des hommes -1966

Que dites- vous après avoir dit bonjour ? 1977

L’analyse transactionnelle (AT) a tout d’abord été adoptée par le grand public pour ensuite être adoptée et adoubé par le monde professionnel.

De nos jours, l’AT est une approche comportementaliste des relations humaines utilisée pour étudier les relations dans le monde de l’entreprise, notamment dans le domaine des organisations, de la communication et de l’enseignement.

Les strokes (signes de reconnaissance représentent une partie de sa théorie en analyse transactionnelle. Ils déterminent des niveaux de communication positifs ou négatifs entre les individus.

Stroke = Acte de reconnaissance

C’est un terme anglais qui se traduit aussi bien par « coup » que « caresse » – (Eric Berne).

Synthèse

Les strokes (signes de reconnaissance) sont une manière puissante de manifester de l’attention à l’autre en étant positif ou négatif sur ce qu’il réalise ou ce qu’il est. Ce dernier étant le plus sensible.

Chez l’individu la reconnaissance est un besoin fondamental et vital comme boire, manger et respirer. Cela conditionne la construction psychique et physiologique de l’individu.

La reconnaissance c’est exister, être aimé, être considéré, être apprécié et même être détesté. Eric Berne classifie ces signes comme étant conditionnel, inconditionnel, négatif et positif.

Que ce soit au niveau professionnel ou personnel, les signes de reconnaissance sont une ressource inépuisable et gratuite.

Ils peuvent être utilisés par l’émetteur (celui qui envoie le message) de manière positive ou négative mais également refusés par le récepteur.

En effet un récepteur (celui qui reçoit le message) n’est pas obligé d’accepter un signe de reconnaissance surtout s’il est négatif.

Dans le domaine professionnel ils sont utilisés pour réguler le management et les relations entre les personnels.

Qu’ils soient conditionnels ou inconditionnels les signes de reconnaissance auront un impact négatif ou positif sur la confiance en soi, la relation et la performance.

Il n’y a pas meilleure reconnaissance que l’écoute pour manifester l’importance que l’on donne à l’autre.

Donc oui, l’écoute est un très bon stroke positif et pas des moins difficile. Car l’écoute réelle est plus difficile qu’il n’y parait. C’est se rendre disponible et instaurer un climat de confiance.

Certaines sociétés sont éduquées pour utiliser facilement les strokes positifs alors que d’autres plus méfiantes à l’égard des compliments favoriseront l’utilisation des strokes négatifs.

En résumé, l’utilisation des strokes est une démarche puissante pour faciliter la communication et créer du lien avec les autres pour autant qu’ils soient utilisés à bon escient.

La prise en compte de la culture est également un facteur important à prendre en compte dans leur pratique. Le stroke doit être sincère, contextuel, justifié et adapté à l’interlocuteur.

Article

En analyse transactionnelle, les strokes permettent de formuler des compliments ou des critiques. Leur maitrise est une forte valeur ajoutée en termes de communication.

Leur impact est d’autant plus fort s’ils sont utilisés à bon escient en fonction des situations.

En revanche leur utilisation excessive peut entrainer l’effet inverse à celui recherché initialement. Surtout selon certaines cultures.

S’ils sont instinctivement utilisés dans le domaine personnel, dans le monde de l’entreprise il y a longtemps qu’ils sont intégrés dans les techniques de management en fonction des objectifs à atteindre. Dans ce cas il est préférable de bien les maitriser au risque de s’exposer à de nombreuses déconvenues avec un effet boomerang désagréable pour les managers.

Voir article sur l’écoute active

Le principe

Chez l’individu la reconnaissance est un besoin fondamental et vital. Un individu préfère une reconnaissance même négative que l’ignorance. Dans sa théorie Eric Berne précise que la reconnaissance est aussi importante que l’eau que nous buvons ou la nourriture que nous mangeons et l’air que nous respirons. La reconnaissance a un impact psychique et psychologique sur l’individu qui a besoin de se construire avec les liens qu’il entretient avec les autres.

La reconnaissance

La reconnaissance c’est exister, être aimé, considéré, apprécié et même être détesté.

Eric Berne classifie ces signes comme étant conditionnel, inconditionnel, négatif et positif.

Le signe de reconnaissance conditionnel vise ce que la personne FAIT.

Le signe de reconnaissance inconditionnel vise ce que la personne EST.

Donc, forcément, la reconnaissance inconditionnelle est plus puissante et intense que la conditionnelle.

Par déclinaison les signes de reconnaissance conditionnels et inconditionnels peuvent être positif ou négatif.

L’utilisation

Que ce soit au niveau professionnel ou personnel, les signes de reconnaissance sont une ressource inépuisable et gratuite.

Ils peuvent être utilisés par l’émetteur (celui qui envoie le message) de manière positive ou négative mais également refusés par le récepteur.

En effet un récepteur (celui qui reçoit le message) n’est pas obligé d’accepter un signe de reconnaissance surtout s’il est négatif.

Même si le principe veut qu’il soit gratuit un signe de reconnaissance utilisé de manière trop fréquente peut perdre de son impact.

Donc même s’ils représentent des outils intéressants il est nécessaire de les utiliser à bon escient.

Les strokes peuvent être utilisés à travers la communication verbale et non verbale.

Ils permettent d’ajuster le canal de communication selon le contexte, l’environnement et les interlocuteurs.

Les strokes peuvent être donnés même à soi-même, reçus, demandés, acceptés ou refusés.

Dans le domaine professionnel

Les strokes seront utilisés pour atteindre certains objectifs.

Les signes de reconnaissance conditionnels positifs auront pour objectif de féliciter et valoriser un travail ou une tâche réalisée par un collaborateur.

Cette démarche développera chez lui la confiance en soi car vous aurez manifesté votre satisfaction.

En la formalisant vous lui manifesterez votre gratitude de manière positive. Il sera ainsi rassuré et encouragé par ce feedback qui valide son savoir-faire.

Les signes de reconnaissance inconditionnels positifs auront pour objectif de vous complimenter personnellement. On est là dans un jugement de valeur positif.

Votre statut, votre rôle et ce que vous représentez dans l’entreprise ou le groupe est valorisé. Ces strokes confortent l’individu dans son savoir-être.

Les signes de reconnaissance conditionnels négatifs auront pour objectif de faire une critique sur un travail ou une tâche réalisée par un collaborateur.

Cette démarche entrainera une perte de confiance chez lui car vous remettrez en cause son savoir-faire.

Dans ce cas il est préférable de s’appuyer sur des faits concrets et tangibles car vous allez susciter des tensions et déclencher un blocage de la communication.

Les signes de reconnaissance inconditionnels négatifs sont à bannir car ils sont source de conflits systématiques.

Ils dénigrent le collaborateur et ont pour conséquence de couper toute communication entre les parties puisque vous remettez en cause ce qu’il est.

Ce qui de toutes les façons est subjectif et donc non tangible.

Grille de lecture

Les effets positifs et négatifs

Qu’ils soient conditionnels ou inconditionnels les signes de reconnaissance auront un impact négatif ou positif sur la confiance en soi, la relation et la performance.

Avec une utilisation positive la confiance en soi sera améliorée ainsi que la relation (communication) et donc la performance. Cette approche favorise la motivation chez un individu.

A l’inverse, une approche négative entraine une perte de confiance en soi, brise la communication (la relation) et atténue la performance.

Certaines sociétés sont éduquées sur le modèle positif et d’autres sur le modèle négatif. Ce qui a un impact considérable sur l’état d’esprit et le comportement des populations.

Est-ce que l’écoute peut être considérée comme un stroke positif ?

Il n’y a pas meilleure reconnaissance que l’écoute pour manifester l’importance que l’on donne à l’autre. Donc oui, l’écoute est un très bon stroke positif et pas des moins difficile. Car l’écoute réelle est plus difficile qu’il n’y parait.

A partir du moment où l’on se rend disponible par l’écoute, on manifeste de l’attention à l’égard de l’autre. L’interlocuteur le ressent et la confiance s’installe plus facilement entre les personnes.

Car écouter c’est intégrer plus d’informations pour comprendre et prendre en compte l’autre.

Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille aller dans le sens de l’autre mais plutôt d’obtenir plus de paramètres qui faciliteront la compréhension du message ou pas.

Les dimensions culturelles

Dans certaines sociétés notamment anglo-saxonnes ou en Asie par exemple, les strokes positifs sont perçus comme naturels et acceptés.

Alors que dans d’autres sociétés et cultures l’expression gratuite de strokes positifs entraîne la méfiance.

Certaines sociétés utilisent plus facilement les strokes négatifs et sont mal à l’aise avec les strokes positifs. C’est cultuel et culturel.

(Voir article sur la communication interculturelle)

 

En résumé

L’utilisation des strokes est une démarche puissante pour faciliter la communication et créer du lien avec les autres pour autant qu’ils soient utilisés à bon escient.

La prise en compte de la culture est également un facteur important à prendre en compte dans leur pratique. Le stroke doit être sincère, contextuel, justifié et adapté à l’interlocuteur.

Vidéo de la chaine PSYCHORAMA

 

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Je suis Luc Levasseur. Depuis 20 ans dans la formation et dans le e-learning depuis 2013. A travers ce blog je vous explique comment je suis passé de formateur présentiel à formateur en ligne

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