Comment distinguer une information d’une connaissance ? Et devenir compétent

Il ne s’agit pas seulement d’une perception mais bien d’une différence fondamentale entre une information et une connaissance.

Une information n’est pas reproductible. Une connaissance l’est.

Une information est une donnée ou une observation brute qui peut être présentée sous forme de faits, d’événements, de statistiques, de nouvelles, etc.

Elle peut être trouvée dans différents médias, tels que les journaux, la télévision, les réseaux sociaux, les sites web, etc.

D’un autre côté, la connaissance est un ensemble d’informations organisées et structurées qui sont interprétées et comprises par une personne.

Elle est souvent basée sur l’expérience, l’éducation et la réflexion critique.

La connaissance implique également une compréhension profonde et une capacité à appliquer des informations pour résoudre des problèmes ou prendre des décisions.

Pour distinguer une information d’une connaissance, il est important de prendre en compte le contexte et la perspective de la personne qui la présente ou qui l’utilise.

Par exemple, une information peut être vraie ou fausse, mais la connaissance implique une compréhension plus approfondie et une capacité à utiliser cette information de manière significative.

L’information est une donnée brute, tandis que la connaissance est une compréhension approfondie et organisée de cette information qui peut être réutilisée pour résoudre des problèmes et prendre des décisions.

 

 

Quelle est la définition d’une information

Une information peut être définie comme une donnée brute délivrée à travers un communiqué écrit, visuel ou audio.

C’est une photographie de faits liés à des situations. C’est souvent le cas de l’actualité.

Une information est affichée et commentée pour ce qu’elle est.

Exemple : la météo

D’ailleurs les différents médias la reprendront souvent avec un contenu identique.

Il est important de noter que toutes les informations ne sont pas fiables ou précises. Par conséquent, il est essentiel de vérifier les sources et de les valider avant de les utiliser ou de les partager.

Quelle est la définition d’une connaissance

La connaissance peut être définie comme la compréhension ou la perception des informations, des faits, des idées ou des compétences acquises par l’expérience, l’apprentissage, la recherche ou la réflexion.

Elle est souvent considérée comme un ensemble de croyances et de valeurs qui façonnent la manière dont nous percevons et interagissons avec le monde qui nous entoure.

La connaissance peut être implicite ou explicite, et peut être utilisée pour résoudre des problèmes, prendre des décisions et créer de nouvelles idées ou innovations.

La connaissance favorise l’apprentissage.

Quelle est la définition d’un savoir faire

Un savoir-faire se réfère à la capacité ou à la compétence à exécuter une tâche ou une activité spécifique de manière efficace et experte.

Il s’agit souvent d’un ensemble de compétences pratiques acquises par l’expérience, la formation, la pratique ou l’observation, et qui permettent à une personne de produire des résultats de qualité dans un domaine particulier.

Les savoir-faire peuvent varier considérablement, allant des compétences manuelles et artisanales à la maîtrise des technologies de pointe, en passant par la capacité à gérer des situations complexes ou à résoudre des problèmes.

Le savoir-faire est souvent considéré comme un aspect important de la réussite professionnelle et peut être valorisé dans un grand nombre de domaines différents.

Comment distinguer les trois notions

  • Information
  • Connaissance
  • Compétence

La compréhension d’une information, d’une connaissance ou d’une compétence peut être problématique car elle dépend souvent de la perception et de l’interprétation de la personne qui les reçoit.

Et les confusions entre les trois notions sont fréquentes.

En effet, les connaissances et compétences sont souvent transmises de manière subjective et peuvent être influencées par les expériences, les préjugés ou les biais de la personne qui les communique.

Par conséquent, il peut y avoir des incompréhensions ou des malentendus qui empêchent une personne de saisir pleinement la signification d’une information ou d’une compétence.

De plus, les informations, les connaissances et les compétences peuvent être complexes et difficiles à comprendre pour une personne qui n’a pas de connaissances préalables dans un domaine particulier.

Il peut y avoir des concepts, des termes ou des idées abstraites qui sont difficiles à visualiser ou à comprendre sans une formation ou une expérience préalable.

En outre, l’acquisition de nouvelles connaissances et compétences peut nécessiter un effort important de la part de la personne, notamment en termes d’attention, de mémoire et de pratique.

Enfin, il peut y avoir des différences culturelles, linguistiques ou de contexte qui affectent la compréhension des informations, des connaissances ou des compétences.

Les mots et les idées peuvent avoir des significations différentes dans des cultures ou des contextes différents, ce qui peut entraîner des malentendus ou des interprétations erronées.

Par conséquent, la compréhension d’une information, d’une connaissance ou d’une compétence peut nécessiter une adaptation ou une contextualisation en fonction du public cible ou du contexte dans lequel elle est présentée.

L’effet Dunning-Kruger – un biais cognitif connu

L’effet Dunning-Kruger est un biais cognitif qui se produit lorsque les personnes qui ont une faible compétence dans un domaine surestiment leur capacité à réussir dans ce domaine.

En d’autres termes, les personnes qui sont inexpérimentées ou incompétentes dans un domaine peuvent avoir une confiance excessive dans leurs propres capacités, car elles manquent de connaissances pour évaluer leur propre niveau de compétence.

Cet effet a été identifié par les psychologues David Dunning et Justin Kruger en 1999, à travers une série d’expériences qui ont montré que les personnes les moins compétentes dans un domaine avaient tendance à surestimer leur niveau de compétence, tandis que les personnes les plus compétentes avaient tendance à sous-estimer leur niveau de compétence.

L’effet Dunning-Kruger peut avoir des conséquences négatives, car les personnes qui le subissent peuvent prendre des décisions imprudentes ou risquées, ou peuvent refuser d’écouter les conseils des experts en la matière.

Cela peut également conduire à des comportements arrogants ou à une résistance au changement.

Il est important de noter que l’effet Dunning-Kruger ne se produit pas systématiquement chez toutes les personnes inexpérimentées ou incompétentes, et que la prise de conscience de ce biais peut aider à éviter ses effets négatifs.

Les personnes qui reconnaissent leur propre ignorance ou incompétence dans un domaine sont plus susceptibles d’être ouvertes à l’apprentissage et à l’amélioration de leurs compétences.

Les quatre processus d’apprentissage

Que ce soit la différence de perception concernant les trois notions d’information, de connaissance ou de compétence ça nous renvoie obligatoirement aux quatre processus d’apprentissage qui peuvent expliquer l’effet Dunning-Kruger.

Les quatre processus d’apprentissage sont les suivants :

  1. L’acquisition

Ce processus d’apprentissage consiste à apprendre de nouvelles informations et compétences en utilisant des techniques telles que la lecture, l’écoute, l’observation et la pratique.

Il s’agit d’un processus de base qui permet à une personne d’acquérir de nouvelles connaissances et compétences en apprenant quelque chose.

  1. La consolidation

Ce processus d’apprentissage se produit après l’acquisition, lorsque la personne travaille à relier les nouvelles informations ou compétences avec les connaissances et les compétences existantes.

Cela peut impliquer la pratique répétée, l’exploration de différents contextes ou la recherche de nouvelles applications.

  1. La récupération

Ce processus d’apprentissage implique de récupérer des informations ou des compétences déjà apprises afin de les consolider et de les renforcer dans la mémoire à long terme.

Cela peut se faire à travers des activités telles que la révision, la pratique régulière ou les tests.

  1. La généralisation

Ce processus d’apprentissage consiste à appliquer des connaissances ou des compétences apprises dans un contexte spécifique à des situations similaires ou à des domaines connexes.

Cela implique de faire des liens entre les différentes informations et compétences apprises, de comprendre les principes sous-jacents et de les appliquer dans de nouveaux contextes.

Ces processus d’apprentissage sont interconnectés et se renforcent mutuellement.

En utilisant ces processus de manière intentionnelle et régulière, une personne peut améliorer sa capacité à acquérir, à consolider, à récupérer et à généraliser ses connaissances et ses compétences, ce qui peut conduire à une meilleure performance et à un apprentissage plus efficace.

Comment passer de l’ignorance à la compétence ?

Passer de l’ignorance à la compétence peut sembler un défi insurmontable, mais cela peut être réalisé en suivant certaines étapes clés.

Reconnaître l’ignorance

La première étape consiste à reconnaître que l’on ne sait pas quelque chose ou que l’on manque de compétences dans un domaine particulier. Cela peut sembler évident, mais cela peut être difficile pour certaines personnes de reconnaître leurs lacunes.

Déterminer les connaissances ou compétences nécessaires:

La deuxième étape consiste à identifier les connaissances ou les compétences spécifiques nécessaires pour combler cette lacune. Cela peut nécessiter de la recherche, de la lecture, de la formation, ou de demander des conseils à des experts dans le domaine.

Acquérir les connaissances ou les compétences

La troisième étape consiste à acquérir les connaissances ou les compétences nécessaires. Cela peut impliquer des activités telles que la lecture de livres ou d’articles, l’observation de vidéos, la participation à des cours, ou la pratique régulière.

Pratiquer régulièrement

La quatrième étape consiste à pratiquer régulièrement pour renforcer les connaissances et les compétences acquises. La pratique peut aider à améliorer la rétention et la maîtrise des compétences, ainsi qu’à identifier les domaines qui nécessitent encore des améliorations.

Évaluer la progression

La dernière étape consiste à évaluer régulièrement la progression et à mesurer les résultats pour s’assurer que les compétences ont été acquises avec succès. Cela peut inclure l’utilisation de tests, de projets, ou de commentaires de la part d’autres personnes.

Le processus de passer de l’ignorance à la compétence peut prendre du temps et nécessite de la persévérance et de la pratique régulière.

Cependant, en suivant ces étapes et en étant patient, il est possible de combler les lacunes de connaissances et de compétences et de devenir compétent dans un domaine spécifique.

En résumé

Dans les étapes de l’apprentissage de l’incompétence à la compétence il y a plusieurs phases.

Au premier stade, l’individu est incompétent inconscient. Il ne sait pas qu’il ne sait pas. Il peut accomplir une ou plusieurs tâches par habitude sans remettre en question leur qualité. Par exemple, il peut croire qu’il sait conduire sans avoir passé le permis de conduire. Cette illusion d’être compétent peut provenir du fait qu’il ne se rend pas compte de son incompétence ou qu’il répète des tâches erronées par habitude.

Le stade suivant est celui de l’incompétent conscient, où l’individu a pris conscience de son incompétence. Il réalise qu’il ne sait pas et peut donc commencer à apprendre. Par exemple, l’incompétent conscient peut décider de passer le permis de conduire. Il est maintenant capable de distinguer l’information de la connaissance et de comprendre l’écart entre ses résultats actuels et ses attentes.

Le troisième stade du compétent conscient est atteint lorsque l’individu a progressé dans son apprentissage et dans l’application de ce qu’il a appris. Par exemple, le conducteur compétent conscient conduit de mieux en mieux. Il est capable de réaliser des tâches de manière autonome et de haute qualité, ayant transformé les connaissances acquises en compétences.

Enfin, au stade du compétent inconscient, l’individu peut effectuer des tâches avec des automatismes qui lui permettent de se concentrer sur d’autres tâches en même temps. Par exemple, le conducteur compétent inconscient peut conduire et écouter de la musique en même temps. Il ne se pose plus de question sur sa compétence, car il sait qu’il sait.

En conclusion l’apprentissage peut être un processus long et parfois difficile. Cependant, il peut être divisé en quatre étapes clés allant de l’incompétence inconsciente à la compétence inconsciente. Il est important de reconnaître l’importance de chaque étape pour comprendre où l’on se situe dans notre propre processus d’apprentissage et comment nous pouvons progresser davantage.

N’héssitez pas à me dire en commentaire ce que vous en pensez.

 

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Je suis Luc Levasseur. Depuis 20 ans dans la formation et dans le e-learning depuis 2013. A travers ce blog je vous explique comment je suis passé de formateur présentiel à formateur en ligne

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