Comment fonctionne la mémoire et bien l’utiliser ? – Apprentissage

 

La mémoire c’est l’ensemble des informations stockées par notre cerveau depuis notre naissance.

Mémoriser une information c’est laisser une trace dans notre cerveau.

C’est l’itinéraire d’un chemin que l’on pourra reparcourir en cas de besoin pour retrouver une information.

Si la trace est forte, c’est-à-dire que le chemin parcourut pour retrouver une information est fréquemment emprunté, alors notre cerveau la retrouvera facilement.

A l’inverse si la trace est faible, cela signifie que nous sommes rarement allés rechercher une information dans notre mémoire.

 

Il n’y a pas une mais des mémoires

Il existe différents types de mémoires.

  • Les souvenirs personnels
  • Les odeurs
  • Les émotions vécues
  • Les connaissances apprises à l’école
  • Les souvenirs inconscients et automatiques (faire du vélo).

Tous ces souvenirs n’ont pas été stockés au même endroit dans notre cerveau et n’ont pas la même durée d’existence.

C’est pour cette raison que l’on parle de plusieurs mémoires.

La mémoire du travail – indispensable pour apprendre

La principale mémoire pour bien apprendre est la mémoire du travail.

Elle est indispensable pour comprendre et réfléchir.

De manière générale nous retenons environ sept informations dans notre mémoire du travail.

Elle traite les informations pendant une période très courte un peu comme la RAM de notre ordinateur qui utilise la mémoire du pc pour traiter les documents en cours d’utilisation.

C’est donc une mémoire très limitée en espace et en temps et qui implique un haut niveau de concentration et d’attention.

La mémoire à long terme

Après avoir été traitée, une information va être stockée dans notre cerveau pendant une période plus ou moins longue en fonction de l’usage que l’on en fait.

  • Trace faible
  • Trace forte

Il existe trois types de mémoires à long terme.

  • La mémoire sémantique

C’est l’ensemble des connaissances que l’on a sur le monde. C’est notre base de données personnelles.

  • La mémoire épisodique

Elle regroupe l’ensemble des souvenirs personnels souvent associés à nos émotions.

  • La mémoire procédurale

C’est la mémoire des gestes la plus stable dans le temps.

Elle nous permet de réaliser toutes les actions physiques par automatisme sans réfléchir (marcher, faire du vélo).

Lorsque l’on a besoin d’une information qui est stockée dans l’une de ces mémoires à long terme, il va falloir réactiver sa trace pour retrouver l’information et l’amener dans notre mémoire du travail pour l’utiliser.

A chaque utilisation, le cerveau va opérer à une mise à jour et restocker l’information modifiée.

Un bon sommeil augmente les capacités de mémorisation

Le sommeil joue un rôle très important pour la mémoire. Pendant notre sommeil, le cerveau va réactiver toutes les traces utilisées durant la journée.

Ainsi, il va consolider la mémorisation des informations et les chemins à parcourir pour les retrouver.

D’où la nécessité d’avoir un sommeil réparateur ou de faire des siestes pour favoriser une bonne mémoire.

Comment ne pas saturer le cerveau ?

Nous oublions la plupart des informations mémorisées et c’est ce qui nous permet d’éviter une surcharge cognitive de notre cerveau.

L’oubli est dû soit à une faible utilisation d’une information ou une mauvaise mémorisation.

Dans ce cas le cerveau va effacer la trace de l’information jusqu’à sa disparition totale dans le temps.

Lorsque l’on apprend quelque chose, nous oublions une grande partie des informations mémorisée dans les premiers jours.

C’est normal car les traces dans le cerveau sont faibles.

En revanche plus on révisera ces informations et plus leurs traces dans notre mémoire seront renforcées et claires.

D’où l’intrêt des révisions qui permettent de multiplier les actions de mémorisation pour renforcer la trace des informations dans le cerveau par étape.

Comment bien utiliser sa mémoire ?

Il existe différentes façons de bien utiliser sa mémoire avec des techniques simples.

  • Association avec d’autres connaissances

Il est plus facile de mémoriser une information en l’associant avec d’autres informations que l’on utilise fréquemment.

Exemple : retenir un numéro à 4 chiffres 7530

Il suffit d’associer les deux premiers numéros 75 au département de Paris et le deuxième numéro 30 au département du Gard.

  • Association avec un contexte ou une émotion

C’est une autre méthode pour se souvenir de quelque chose en l’associant avec une situation vécue.

Cela sera plus facile pour retrouver la trace de l’information dans notre mémoire en visualisant mentalement le contexte.

  • Association avec un lieu

Cela consiste à associer des mots à des lieux ou des objets dans un appartement par exemple.

De cette manière on se souvient plus facilement du mot recherché en visualisant un objet auquel on a rattaché ce mot dans notre mémoire.

  • Utilisation des cinq sens

C’est une autre méthode de mémorisation en apprenant quelque chose en parlant ou en chantant par exemple.

  • Créer des scénarios

L’utilisation d’images pour créer des scénarios permet de les retenir plus facilement. C’est le principe du storyboard.

Cela nous aide à mieux mémoriser une liste de mots.

L’utilisation d’images dans des cours participe au renforcement de l’apprentissage sans négliger le texte.

  • Rimes et acronymes

Exemple : « mais où est donc ornicar » pour mémoriser les conjonctions de coordination.

Cette méthode est particulièrement efficace pour mémoriser sur le long terme.

Autre exemple pour retenir une méthode de travail. La méthode « SMART ».

C’est une méthode d’organisation de gestion de projet étape par étape.

Chaque lettre du nom de la méthode SMART conditionne les actions à mener.

Spécifiques

Mesurables

Acceptables

Réalistes

Temporellement définis.

 

Comment les différentes mémoires participent à notre construction et cadre de référence ?

Le cadre de référence c’est ce qui nous construit depuis notre enfance et tout au long de notre vie.

Il est constitué de notre éducation, formation, culture et de nos expériences.

Ces quatre critères sont donc forcement développés en utilisant nos différentes mémoires.

  • Mémoire sémantique

Ensemble des connaissances : cela concerne toutes les formations que nous avons suivi tout au long de notre vie et qui ont alimenté notre mémoire sémantique.

Exemple : plus on apprend de langues différentes et plus c’est facile de les assimiler.

Les raisonnements et logiques utilisés vont déclencher des automatismes intellectuels qui vont accélérer les connections neuronales.

  • Mémoire épisodique

Nos expériences personnelles : cela nous renvoie à notre éducation et à nos expériences de vie liées à notre culture, c’est-à-dire notre perception du monde.

Plus on vivra d’expériences personnelles et plus on activera cette mémoire qui agit beaucoup avec l’aspect émotionnel.

Si l’on considère qu’une expérience déclenche des émotions, on peut en conclure que la multiplication des expériences favorise la maitrise des émotions.

  • Mémoire procédurale

Nos gestes et actions : Au-delà des actions courantes comme marcher, faire du vélo ou conduire un véhicule, cette mémoire est alimentée par la multiplication de nos actions comme jouer d’un instrument, pratiquer une activité sportive ou faire du théâtre, écrire un livre, voyager.

Exemple : les gens qui voyagent beaucoup sont beaucoup plus efficaces dans leurs déplacements et pour trouver une information.

Ils ont créé des automatismes qui sont valables dans tous les domaines.

Dans le domaine professionnel c’est ce que l’on appel les compétences transversales utilisables dans n’importe quel secteur d’activité.

Plus notre mémoire procédurale enregistre de gestes liés à des compétences acquises de manière kinesthésiques, plus elle nous facilitera l’apprentissage d’autres compétences.

 

En résumé

L’utilisation de la mémoire ne se décrète pas, elle est naturelle selon nos actions et leurs contextes.

Cela dit en ayant conscience de leur existence et mode de fonctionnement on peut mieux les utiliser notamment pour apprendre de nouvelles choses.

Ça nous renvoie à la notion de confiance en soi ou manque de confiance en soi lorsque nous sommes confrontés à de nouveaux paradigmes.

Si l’on a conscience de notre capacité à faire en apprenant, la confiance en soi prend le dessus sur le manque de confiance en soi.

Il en est de même concernant la gestion de notre capacité à faire.

Si on connait les mécanismes de la mémoire et du sommeil on sait comment mieux appréhender un apprentissage pour limiter son stress.

On anticipera l’assimilation des informations en sachant qu’il y aura une grande déperdition au départ pour se donner le temps de les réviser et consolider leur mémorisation.

Partager l'article

Je suis Luc Levasseur. Depuis 20 ans dans la formation et dans le e-learning depuis 2013. A travers ce blog je vous explique comment je suis passé de formateur présentiel à formateur en ligne

Voir tous les articles de →

2 réflexions sur « Comment fonctionne la mémoire et bien l’utiliser ? – Apprentissage »

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

error: Content is protected !!