Bon LEADER vs Mauvais LEADER

Quand on parle de bon leader vs mauvais leader cela peut sembler subjectif et ça l’est. C’est une question de choix et de vision.

En tout cas dans cet article c’est la mienne. Je vais donc dépeindre le portrait de ce que j’estime être un bon leader et un mauvais leader.

Je reprends donc les mêmes points pour les deux profils afin de mettre en évidence leurs comportements distincts.

Vous remarquerez que le premier a une autorité de compétence alors que le second à une autorité de fonction.

Le bon leader tire les gens vers le haut et les met en valeur alors que le second est à son propre service et fait tout pour bloquer les autres.

Voyons comment ils agissent selon les points suivants :

  • Se connaitre
  • Relation aux autres
  • Inspiration
  • Vision
  • Relation à la connaissance
  • Gestion des contradictions
  • Equilibre mental
  • Audace
  • Exemplarité

 

Caractéristiques d’un bon leader

1 – Se connaitre

J’aborde largement ce sujet dans mon blog car pour moi c’est la base. On ne peut pas être un leader et encore moins un bon leader si on ne se connait pas soi-même.

Un bon leader sait qui il est et l’accepte pleinement. Il ne cherche pas à être quelqu’un d’autre. Il a une bonne estime de soi dans le sens ou il connait ses valeurs et sa valeur intrinsèque.

Et ne laisse personne la remettre en cause. Il est bienveillant et l’applique avec sagesse pour lui et les autres.

Aligné avec lui-même il est serein et ne se laisse pas influencer. Il maitrise ses émotions tout en les exprimant à bon escient avec diplomatie et conviction.

Le bon leader a intégré que chaque individu est différent et possède son propre cadre de référence. Il accepte les différences individuelles avec empathie et discernement.

Il apprécie les qualités individuelles des personnes et sait les mettre en valeur pour permettre leur pleine expression.

2 – Relation aux autres

Le bon leader apprécie les aptitudes et dons chez les autres. Il pense que c’est une force.

Il se rend disponible avec humilité et s’impose par le charisme et la compétence plutôt que par l’autorité.

Il privilégie la confiance émancipatrice et génératrice d’engagement à la place du contrôle qui crée la défiance et du désengagement.

Le bon leader est assertif, authentique et amoureux de la liberté. Il montre l’exemple par l’expérience qui inspire les autres.

3 – Inspiration

Il donne le cap et montre la route aux autres. C’est un communicant vrai qui expose ses idées clairement avec pédagogie.

Il agit avec efficacité, sincérité et sait créer des relations fortes avec son entourage aussi bien personnel que professionnel.

Il favorise l’estime de soi chez les autres et leur témoigne du respect.

De cette manière il inspire les autres par son comportement exemplaire avec eux car il les met en valeur et les élève vers le haut.

Il met en exergue leurs qualités et fait évoluer leurs défauts en qualités.

Pour lui, le respect est une source d’émancipation.

4 – Vision

Les bons leaders ont un fort potentiel de visualisation sur les événements, les gens et les situations.

Ils savent mettre en œuvre leurs visions de manière pragmatique et structurée en rassemblant autour d’eux.

Ils ont cette capacité à se réaliser pour vivre leurs rêves et partager leurs expériences pour les autres trouvent également leur voie et raison d’être.

Car au-delà du fait de visualiser les choses, ils passent à l’action pour donner vie à leurs projets.

Cela ne signifie pas que c’est facile car ils sont souvent à contrecourant. C’est le lot de tos les visionnaires.

Ils sont souvent confrontés au fameux « Ridicule, dangereux, évident ».

Comme tout ce qui est innovant il y a une forme défiance au début jusqu’à penser que c’est dangereux lorsque cela commence à faire son chemin puis évident quand tout le monde l’adopte.

5 – Relation à la connaissance

Un bon leader a intégré depuis longtemps que la connaissance était la source du progrès.

Si un bien matériel ne se démultiplie pas il en est autrement pour la connaissance.

En effet, elle peut se démultiplier sans limite pour en faire profiter le plus grand nombre.

Le bon leader utilise la connaissance pour faire évoluer sa vision et n’hésitera pas à laisser tomber d’anciennes habitudes si ces dernières se révèlent obsolètes.

C’est pour cette raison que le bon leader encourage l’apprentissage et le développement des compétences au détriment des croyances stagnantes.

Il cultive l’optimisme générateur de nouvelles idées et ouvertures sur le monde.

6 – Gestion des contradictions

S’il y a quelque chose de difficile à gérer dans la vie ce sont les contradictions.

Selon les situations, les contextes, les environnements et surtout les interlocuteurs on peut être amené à prendre des décisions qui ne sont pas forcément intuitives ou carrément contraires à nos principes.

« Ne vous trompez pas entre ma personnalité et mon attitude.

Ma personnalité est qui je suis.

Mon attitude dépend de qui vous êtes ! »

Morgan Freeman

Le bon leader a donc cette capacité à gérer l’incertitude et accueille les nuances avec leurs ambiguïtés pour mieux les gérer plutôt que de les subir.

7 – Equilibre mental

Etant dans la maitrise de ses émotions le bon leader entretient un équilibre mental stable aussi bien dans sa vie personnelle que professionnelle.

Il sait gérer se besoins en relation avec ses envies en maintenant une certaine harmonie entre les deux. Il n’est ni dans l’excès ni dans la vertu mais dans l’équilibre.

8 – Audace

Il fait preuve d’audace et place l’action au-dessus de ses propres intérêts. C’est ce qui mobilise les autres autour de lui.

Il agit avec force et conviction en rassemblant avec équité.

9 – Exemplarité

Le bon leader crée l’enthousiasme et motive par son engagement sans faille. Il favorise un climat de confiance par l’interaction avec les autres et crée un environnement qui s’adapte aux changements.

Il fait adhérer les autres à son projet.

Caractéristiques du mauvais leader

1 – Se connaitre

Le mauvais leader n’a pas d’objectif précis. Il n’a donc pas un niveau de motivation élevé. Il traduit ce malaise avec des relations compliquées vis-à-vis des autres.

Sensible à la critique, il est souvent en conflit avec ses subordonnés. En revanche ça ne l’empêche pas d’être exigeant avec les autres. Il sera même inflexible en cas d’erreur de leur part.

Il centralise le pouvoir et ne délègue pas. Pour trois raisons. La première est qu’il veut tout maitriser et la seconde est qu’il ne sait pas déléguer.

La troisième est qu’il a peur de donner du pouvoir aux autres en déléguant.

Il est plus dans le jugement que dans l’analyse.

2 – Relation aux autres

Dans ses relations le mauvais leader a pour objectif de contrôler les autres plutôt que d’essayer de leur apporter quelque chose.

Il vit sa situation comme étant un rôle hiérarchique. Le statut est important pour lui. Tout ce qu’il fait dit le servir pour maintenir son statut.

Pour ça, il n’hésite pas à brimer et écarter les autres jusqu’à les discréditer pour assoir son autorité.

Egoïste, il est centré sur lui et ne travaille que pour lui.

3 – Inspiration

Le mauvais leader ne cherche pas à inspirer mais à s’imposer. On est contre lui ou avec lui. Il est binaire.

La nuance ne fait pas partie de son mode de fonctionnement et de raisonnement. Pour lui mettre en valeur les autres est un signe de faiblesse.

Ce qui ne l’empêche pas de s’attribuer les mérites liés au travail des autres. Son mode de communication préféré est la manipulation pour arriver à ses fins.

Il se met en valeur et dénigre les autres.

4 – Vision

Il a une vision à court terme qui n’a que pour objectif de le servir. Ceux qui n’y adhère pas sont écartés sans ménagement et avec rancune.

Lunatique il n’apporte aucune valeur ajoutée aux autres. Il utilise ce qui est bon pour lui sans tenir compte de l’avis de ses collaborateurs.

Il fonctionne de la même manière à titre privé.

5 – Relation à la connaissance

Il recueille les informations qui lui sont utiles pour sa propre évolution et le maintiennent dans son pouvoir.

Il pratique la rétention d’information pour ne pas en faire profiter ses équipes. La notion d’apprentissage lui passe au-dessus de la tête.

Il n’en n’éprouve aucun intérêt ni pour lui et encore moins pour les autres. Il bloque les idées et les projets des autres.

6 – Gestion des contradictions

Le mauvais leader n’est pas à l’aise avec l’incertitude et n’aime pas l’ambigüité surtout quand ça le concerne. Car à l’inverse, il se complet à l’entretenir avec les autres.

Il en perd ses moyens et à tendance à se replier sur lui-même. Le risque ne fait pas partie de son mode d’organisation.

Les situations anxiogènes lui font perdre son sang-froid et il en devient irascible jusqu’à autoritaire avec son entourage.

Dans ce genre de situation il pratiquera l’auto sabotage en cherchant des coupables pour éclipser sa responsabilité.

Il ira jusqu’à créer un environnement délétère pour mieux diviser et mieux régner.

7 – Equilibre mental

Ce type de leader a plus une autorité de fonction que de compétences. Ce qui explique son incapacité à motiver et entrainer les autres.

Il n’a pas de plan ni d’objectif précis. Il lance des projets les uns après les autres sans les mener jusqu’au bout.

Il se laisse facilement déborder et sa vie personnelle est aspirée par sa vie professionnelle. Il n’a pas d’équilibre tant sur le plan organisationnel que mental.

Il entraine les autres dans sa chute.

8 – Audace

S’il n’est pas spécialement animé par le courage, sa soif de pouvoir pour masquer son incompétence le rend audacieux.

Il se transforme en petit chef et tyran sans remords et n’hésite pas à menacer et faire du chantage pour se faire respecter.

Il ira jusqu’à faire échouer les projets des autres pour ne pas être éclipsé par la lumière des autres.

S’il n’aime pas la compétition pour lui, en revanche il n’hésite pas à l’inciter entre les autres jusqu’à les rendre agressif entre eux.

Ses décisions ne sont pas rationnelles mais dictées par ses propres besoins.

9 – Exemplarité

N’ayant aucun objectif et plan d’envergure, il reste en retrait et observe les autres se débattre dans des situations conflictuelles sans solutions.

Véritable gardien de barrière, il s’oppose à tout changement qui peut le desservir.

Il mettre en place une organisation passive agressive pour noyer le poisson et laisser tout le monde s’ébattre dans un environnement conflictuel qu’il entretiendra à distance sans se dévoiler.

En résumé

Ce n’est pas facile d’être un bon et surtout un grand leader. Cela demande beaucoup d’humilité, de détermination de courage et surtout de remise en question personnelle.

Sans parler du contexte qui doit être favorable car toutes les organisations n’adhèrent pas obligatoirement à ce type de management.

Quant au mauvais leader on est plus en présence de profil qui ont hérité du poste par ancienneté et qui n’ont pas été familiarisés avec les différentes méthodes de management au gout du jour.

 

 

 

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Je suis Luc Levasseur. Depuis 20 ans dans la formation et dans le e-learning depuis 2013. A travers ce blog je vous explique comment je suis passé de formateur présentiel à formateur en ligne

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