par Le syndrome de l’incompétent inconscient nous renvoie au biais cognitif de l’effet Dunning Kruger.
Le syndrome de l’incompétent inconscient, est un biais cognitif issu des recherches de Dunning et Kruger.
Ils ont mis en lumière à travers leurs travaux que certains individus n’ayant aucune ou peu de compétences sur un sujet donné avaient tendance à surestimer leurs capacités de compréhension dans ce domaine.
- Principe du syndrome de l’incompétent inconscient
- Origine et découverte : l’effet Dunning-Kruger
L’incompétent inconscient ne sait pas qu’il ne sait pas.
Et paradoxalement c’est ce qui lui donne confiance.
Son manque de références sur un sujet lui donne une perception fausse des choses.
Origine de l’effet Dunnig Kruger avec l’anecdote
L’origine de l’effet Dunning-Kruger remonte à une anecdote qui a inspiré les deux psychologues.
En 1995, un cambrioleur nommé McArthur Wheeler a été arrêté à Pittsburgh après avoir volé deux banques en une journée.
Ce qui a étonné les autorités, c’est que Wheeler avait enduit son visage de jus de citron avant de commettre les vols, croyant que cela le rendrait invisible aux caméras de surveillance.
Lorsque la police a montré les images de surveillance aux médias, Wheeler a été rapidement identifié et arrêté.
Lorsqu’il a été interrogé, Wheeler a déclaré qu’il avait été inspiré par une idée fausse selon laquelle le jus de citron agissait comme un camouflage invisible.
Ce qui a intéressé les psychologues Dunning et Kruger, c’est que Wheeler ne semblait pas réaliser à quel point son idée était stupide.
C’est ce qui a amené Dunning et Kruger à se demander si certaines personnes pouvaient être tellement incompétentes qu’elles ne réalisaient pas à quel point elles étaient incompétentes.
Pour tester cette hypothèse, ils ont mené une série d’expériences impliquant des tâches de raisonnement logique, de grammaire et de résolution de problèmes, et ont constaté que les personnes les moins compétentes étaient souvent les plus confiantes dans leurs capacités.
Ces résultats ont abouti à la formulation de l’effet Dunning-Kruger, qui suggère que les personnes les moins compétentes ont tendance à surestimer leurs capacités, tandis que les personnes les plus compétentes ont tendance à sous-estimer les leurs.
Ce biais cognitif peut être dangereux, car il peut conduire les gens à prendre des décisions imprudentes ou à ne pas chercher l’aide dont ils ont besoin.
Comment fonctionne le syndrome de l’incompétent inconscient ?
- Les étapes de la compétence
- Les biais cognitifs impliqués dans le syndrome
- Les conséquences négatives de ce syndrome
L’incompétent inconscient n’a pas encore atteint le stade de l’incompétent conscient.
Sa perception est donc biaisée.
La mauvaise interprétation des situations peut entrainer des conséquences néfastes pour lui et son entourage.
Dans quels domaines ?
- En milieu professionnel
- En milieu académique
- En politique
- Dans la vie quotidienne
Tous les milieux sont concernés.
Comment éviter l’effet Dunning-Kruger ?
- Reconnaître ses propres limites
- Apprendre de ses erreurs
- Se former et se perfectionner
- Demander l’avis d’experts
Comment contrer l’effet Dunning-Kruger chez les autres ?
- L’importance de l’empathie et de la communication
- L’encouragement de la remise en question
- L’importance de l’éducation et de la sensibilisation
- L’effet Dunning-Kruger : un phénomène courant mais évitable
- L’importance de l’humilité, de la remise en question et de la formation continue pour éviter l’effet
- La nécessité de contrer l’effet chez les autres par une communication efficace et une éducation approprié
Comprendre le principe d’un biais cognitif
Un biais cognitif est une tendance à interpréter l’information de manière subjective et à prendre des décisions fondées sur des jugements biaisés plutôt que sur des faits objectifs.
Les causes peuvent être multiples comme le manque de formation par exemple.
Les différents types de biais cognitif
- Le biais de confirmation
- Le biais d’ancrage
- Le biais de disponibilité
- Le biais de représentativité
- Le biais de cadrage
- Le biais d’attribution
- Le biais de surconfiance
- Le biais d’illusion de contrôle
Les causes des biais cognitifs
- Les heuristiques mentales
- Les émotions et les préférences personnelles
- Les expériences passées et les croyances
- Le cadre de référence
Les conséquences des biais cognitifs
- Les erreurs de jugement
- Les prises de décision inappropriées
- Les préjugés et les stéréotypes
- Les conflits et les incompréhensions
Comment éviter les biais cognitifs ?
- Prendre conscience de ses propres biais cognitifs
- Recueillir des informations objectives
- Consulter différents points de vue
- Utiliser des outils d’analyse critique
- La nécessité de promouvoir une culture de l’analyse critique pour éviter les conséquences négatives des biais cognitifs
Evoluer de l’incompétent inconscient vers l’incompétent conscient
Il ne peut y avoir d’évolution sans prise de conscience. Il faudra nécessairement un élément déclencheur comme l’accès à une connaissance et non une information pour faire prendre conscience au sujet qu’il ne savait pas.
A partir de là, l’individu passera par plusieurs niveaux.
Les différents niveaux de compétence
- Le stade de l’incompétence inconsciente
- Le stade de l’incompétence consciente
- Le stade de la compétence consciente
- Le stade de la compétence inconsciente
Les caractéristiques de l’incompétent conscient
- La reconnaissance de ses propres limites
- La volonté de se former et de se perfectionner
- L’humilité et la remise en question
- La capacité à demander de l’aide et des conseils
Les forces de l’incompétent conscient
- La possibilité de s’améliorer rapidement
- La capacité à apprendre de ses erreurs
- La possibilité de travailler efficacement en équipe
- La confiance en soi fondée sur des faits réels
Comment encourager l’incompétent conscient ?
- Promouvoir la reconnaissance de ses propres limites
- Offrir des opportunités de formation et de développement
- Encourager l’humilité et la remise en question
- Valoriser les efforts et la volonté de s’améliorer
Prendre conscience de son incompétence
Prendre conscience de son incompétence est un processus difficile mais essentiel pour pouvoir progresser et s’améliorer.
Elle impose de remettre en cause ses propres perceptions et parfois ses valeurs.
Ce n’est pas toujours simple de passer du jugement à l’analyse.
Cette prise de conscience se fait en plusieurs étapes.
Étape 1 : Reconnaître ses erreurs
- Prendre le temps de réfléchir à ses choix passés
- Analyser les conséquences de ses décisions
- Accepter les critiques constructives
Étape 2 : Remettre en question ses compétences
- Évaluer ses connaissances et ses compétences
- Comparer ses compétences avec celles des autres
- Se poser des questions sur son propre niveau de compétence
Étape 3 : Accepter l’inconnu
- Être ouvert aux nouvelles expériences
- Accepter de ne pas tout savoir
- Se concentrer sur l’apprentissage plutôt que sur la performance
Étape 4 : Apprendre de nouvelles compétences
- Étudier et se former régulièrement
- Trouver un mentor ou un coach
- Chercher à développer ses compétences dans des domaines complémentaires
Étape 5 : Se fixer des objectifs réalisables
- Se fixer des objectifs à court terme et à long terme
- Évaluer régulièrement ses progrès
- Être réaliste quant à ses compétences actuelles et ses objectifs futurs
En résumé
Prendre conscience de son incompétence est un processus difficile mais essentiel pour progresser et s’améliorer.
Les étapes clés pour y parvenir sont de reconnaître ses erreurs, de remettre en question ses compétences, d’accepter l’inconnu, d’apprendre de nouvelles compétences et de se fixer des objectifs réalisables.
Ce processus peut être long et difficile, mais les bénéfices pour le développement personnel et professionnel en valent la peine.
Cependant, il est possible d’éviter ce syndrome en reconnaissant ses propres limites, en apprenant de ses erreurs et en se formant continuellement.
L’humilité et la remise en question sont des qualités essentielles dans le développement personnel et professionnel.
C’est ce qu’a confirmé l’étude Dunning et Kruger en 1995 qui trouve son origine dans une anecdote où un cambrioleur a commis un vol en pensant qu’il était invisible grâce au jus de citron qu’il avait appliqué sur son visage.
Les psychologues David Dunning et Justin Kruger ont étudié cet incident et ont découvert que les personnes les moins compétentes avaient souvent une confiance excessive dans leurs capacités, tandis que les personnes les plus compétentes avaient tendance à sous-estimer leurs compétences.
Les deux psychologues ont donc mis à jour un nouveau biais cognitif.
Les biais cognitifs sont des perceptions de l’esprit humain qui peuvent entraîner des erreurs de jugement et des prises de décision inappropriées à cause d’une appreciation erronée des choses.
Cependant, il est possible de les éviter en prenant conscience de ses propres biais, en recueillant des informations objectives et en utilisant des outils d’analyse critique.
En clair, pour passer à l’étape de l’incompétent conscient il n’y a rien de mieux que de se former avec des sources fiables et empiriques.
